mercredi 5 décembre 2012

La nuit dernière, Julie a pleuré.



Elle a versé ces larmes rares qui accompagnent les encore plus rares moments de pur bonheur que nous ressentons parfois. Julie a pleuré de voir notre fils se blottir contre elle pour se calmer de son mal-être de la nuit. Julie a pleuré de ce câlin qu’il lui a fait, à elle, mais aussi au petit être dont il sera le grand frère. Julie a pleuré de joie en pensant à cette famille, SA famille.
En général, quand notre garçon passe une mauvaise nuit et a besoin d’être rassuré pour se rendormir, c’est Julie qui va s’installer dans le clic-clac avec lui. Ce n’est pas que je n’en ai pas envie, mais nous ignorons le temps qu'il mettra à se rendormir et Julie et moi avons préféré la solution la plus sage : favoriser mon sommeil avant l’heure de route qui m’attend pour aller au boulot le matin. Nous préférons tous les deux une maman fatiguée à un papa qui dort au volant. Donc, cette nuit-là, Julie est allée "dormir" avec notre fils et il s'est passé ce qu'elle a écrit.
Il devait vraiment avoir mal dormi puisque le lendemain en me levant, alors que j'entendais habituellement son râle de futur Mâle réveillé par mes bruits, il n'y avait que le silence. La porte de sa chambre était restée entrouverte, mais je n'ai pas osé aller voir mes amours et je les ai laissé se reposer encore un peu. J'ai allumé la télé en sourdine en prenant mon petit déjeuner seul dans le calme, puis me suis préparé pour filer. Mes anges se sont levés pendant ce temps et j'ai pu les embrasser tous les deux en les serrant dans mes bras. Julie m'a juste dit qu'il s'était endormi contre elle et j'ai ressenti une pointe de jalousie de ne pas être allé dormir avec eux. Mais j'ai tellement de câlins de mon fils que je peux bien laisser à Julie ce genre de petits moments.
Ce n'est qu'en milieu de matinée que j'ai appris quelles avaient été les émotions de Julie dans la nuit. Elle ne m'en avait pas parlé, et je pense que ça a été une bonne décision. Julie a eu raison de se garder ce moment de bonheur qui a été le sien pour elle toute seule.

La nuit dernière, Julie a pleuré du bonheur de construire sa famille.
Je sais bien que sans notre fils, sans notre second(e) enfant qui grandit en elle, elle n'aurait pas vécu ce moment. Je sais bien que son bonheur est très étroitement lié à ces deux vies qu'elle aura fabriquées durant de longs mois. Je sais bien que je ne devrais pas, mais je ne peux m'empêcher de me croire à l'origine de son bonheur. Je ne devrais pas penser ça parce que justement, je ne suis que l'origine du bonheur de Julie, mais pas la cause. Moi seul, j'ai plus souvent fait pleurer Julie de chagrin que de joie.

Je suis longtemps resté un enfant, un ado attardé, et plusieurs parties en moi le sont encore. Par exemple, je suis toujours cet enfant qui sait rester sage en attendant l'heure, mais qui devient insupportable si cette heure est dépassée et que rien ne se passe. Pendant très longtemps j'ai fait confiance à la parole des gens. J'ai eu de la chance jusqu'à récemment de côtoyer des gens honnêtes qui ne m'ont jamais déçu, mais deux personnes ont suffit en moins de deux ans pour changer cela. Tout au long de ma vie je me suis imaginé chevalier, héros de tout un peuple, puis star nationale, voire plus, idole de toutes les filles. Comme tout gosse, j'ai aimé faire plaisir à mes parents, puis donner une bonne impression autour de moi. Comme tout ado j'ai voulu impressionner les filles. Mais sans aucune audace pour les aborder, je n'étais qu'un playboy dans mes scenarii. Comme tout adulte, je me suis imaginé mari et père irréprochable. Comme tout le monde, je me suis trompé sur mon compte à tous les âges : je n'ai sauvé la vie qu'à un chat, je ne suis pas célèbre, je ne parviens pas à plaire autant que je le voudrais, je n'ai pas encore acquis assez de patience envers notre fils et j'ai trop souvent déçu ma femme.

J'ai plus souvent fais pleurer Julie de chagrin que de joie, mais la nuit dernière, Julie a pleuré du bonheur de voir sa famille exister et grandir. Notre famille. Et même si je ne devrais pas, j'ai besoin d'écrire que je suis la cause, l'origine, ce que vous voudrez, mais j'ai besoin d'affirmer que ce bonheur n'aurait pas pu exister sans moi. Que Julie n'aurait jamais pleuré comme ça si ça n'avait pas été moi, si ça n'avait pas été notre fils, si ça n'avait pas été nous, ensemble.

Julie m'a choisi moi. Elle m'a accepté pour époux et m'a choisit pour père de ses enfants. Julie sait tout de moi, et malgré tous mes défauts, elle a pleuré de bonheur en pensant à notre famille. Oui, c'est vrai, j'ignore si j'étais effectivement aux côtés de notre ainé et de son petit frère ou sa petite sœur dans les pensées de leur mère, mais je m'en fiche. J'ai promis que je ne rendrais pas Julie malheureuse et j'ai déjà échoué trop de fois.

Julie a pleuré de bonheur la nuit dernière. J'en ai pris conscience il y a plusieurs mois déjà, mais j'en ai la confirmation maintenant : je commence à devenir celui que j'ai toujours eu envie d'être.

La nuit dernière, Julie a pleuré.

vendredi 2 novembre 2012

Être noté à sa juste valeur... ou pas.



Cette semaine, dans ma classe d’alternance, nous avons tous été soumis à notre première épreuve d’examen qui s’intitule : organisation de chantier.

Dans l’idée, nous sommes chargés de préparer et gérer une série de travaux électriques afin de fournir à un client un résultat conforme à sa demande, tout en respectant bien entendu les règles de l’art et de sécurité.

Si l’idée semble très cohérente avec le boulot qui pourra être le notre après l’obtention de nos diplômes, je n’en reste pas moins sceptique quant à la pertinence de cette épreuve dans sa préparation et son déroulement. Pour moi, globalement, nous n’avons jamais bossé d’une manière telle que nous le ferons sur des chantiers réels.

Premier problème, c’est une épreuve d’examen et pour la plupart d’entre nous, la première que nous vivons. En maths, physique, français, anglais, partout ailleurs, en cours d’année, on est soumis à des évaluations dans des circonstances d’examen, mais ici, ça n’a jamais été le cas. Nous découvrons les circonstances d’examen le jour J. Parfait pour se sentir serein !

Second problème, l'organisation de l'épreuve elle-même. Nous avons pris connaissance de la demande du client le lundi à 8h00 pour des travaux commençant le lendemain. Nos évaluateurs nous ont donné la journée (8 heures) pour préparer le dossier de travaux. Ceci n’arrive jamais ! Si une entreprise en vient à accepter des travaux sans en connaître l’ampleur la veille pour le lendemain, c’est qu’elle a un besoin urgent de boulot pour occuper ses ouvriers et faire entrer de l’argent dans les caisses : l’heure est grave, préparez vos CV pour le Pôle Emploi !

S’il est possible d’analyser un cahier des charges en une journée, il faut bien entendu plus de temps pour déterminer les solutions les plus adaptées, puis commander le matériel nécessaire à la réalisation des travaux. A moins de disposer d’un stock phénoménal de toutes sortes de trucs, il est impossible d’obtenir la totalité d’une commande en quelques heures auprès des fournisseurs. C’est donc naturellement que nos évaluateurs, qui eux ont choisi nos chantiers, avaient préalablement commandés divers matériels qu’ils ont estimés nécessaires à la réalisation des chantiers. Je répète : « qu’ils ont estimés nécessaires à la réalisation des chantiers » ! Eux ! Pas nous !

Nous aurions beau prévoir tel ou tel matériel, tel ou tel outil, nous n’aurions de toute manière pour travailler que ce qu’ils avaient prévu pour nous !
Alors comment préparer notre dossier ? Devions nous le préparer tel que nous l’aurions fait réellement, avec nos demandes et commandes d’outils et matériels ? Ou devions nous préparer nos dossiers en fonction de ce qui serait réellement disponible ?

Je vais prendre l’exemple qui a été le notre. Nous devions, par groupe indépendants, organiser 4 chantiers. Si chaque groupe disposait de sa propre caisse à outils (caisse totalement fantaisiste, soit dit en passant, puisque ne comportant que 4 tournevis et 2 pinces pour les professionnels que nous sommes censés être), l’ensemble des 4 groupes ne disposaient que de 2 petits escabeaux, 2 grands, 1 échafaudage et 1 perceuse.
Premier blocage : comment peut-on travailler en indépendant, si on doit partager du matériel commun ?
Second blocage : tous les chantiers devaient travailler à une hauteur telle que les petits escabeaux ne suffisaient pas. L’échafaudage n’étant pas déplaçable d’une pièce à l’autre une fois monté, il restait donc pour les 3 chantiers qui n’avaient pas cet appareil à se partager 2 escabeaux. Il m’avait paru utile à ce moment là de réunir l’ensemble des chantiers afin de répartir en avance l’utilisation de ces 2 escabeaux pour que chacun avance correctement. En effet, si chacun préparait dans son coin, tous les chantiers avaient besoin des 2 escabeaux en quasi permanence. On pouvait ensemble trouver des solutions, mais nous avions besoin de nous réunir. Bien entendu, cette organisation préalable a été rejetée par nos évaluateurs, à croire que leur but réel était qu’on se chamaille et qu’on se pique les matériels communs dans une petite guéguerre de qui-qui-va-finir-son-chantier-en-premier. C’est ce second phénomène qui me laisse penser encore une fois que nous n’avons pas pu nous organiser comme nous le voulions, mais comme ils l’avaient décidé.

Au final, quand il eu fallu répartir les matériels communs sur le planning commun (tiens, on doit remplir un planning commun tout en ayant préparé chacun dans son coin ? Vraiment je ne pige pas la pédagogie en vigueur…), bien entendu chaque chantier avait besoin du même outil au même moment. Bien entendu, il y a donc incohérence entre le planning commun de réservation et les 4 plannings des chantiers « indépendants ». Bien entendu, nous allons être évalué et pénaliser sur cette incohérence. A moins que chaque chantier réussisse à refaire son planning en fonction des horaires de disponibilité des matériels.
Pour une première organisation de chantier, et il faudrait reprendre tout le dossier une seconde fois dans la même journée ? Oui, pas de problème pour un chantier réel : tu es en retard la veille, tu finis le soir et tant pis si tu rentres chez toi à 23 heures. Mais là, on n’a pas le droit de rester au boulot après l’heure. Nous allons donc une nouvelle fois être évalués sur un dossier incomplet ou incohérent, parce que nous n’avons pas le choix du temps qu’on va passer sur le dossier, alors qu’une seule petite heure de plus pourrait suffire. Ceci dit, nous aurions pu tous rester dans les délais et réussir un dossier très bon si dès le début on nous avait autorisé à préparer les 4 chantiers ensemble plutôt que séparément.


J’affirme que, quelles qu’elles soient, bonnes ou mauvaises, les notes qui nous serons attribuées à cette épreuve ne reflèteront pas nos capacités, puisque nous avions trop peu de liberté dans la préparation de nos dossiers. Pour qu’elles se rapprochent de nos capacités réelles, il aurait fallu :
- un vrai délai entre une demande client et les débuts de travaux.
- une présence de matériels et d’outils conforme aux besoins que nous avions déterminés pour réaliser les travaux (nous n’avions même pas de chevilles et vis pour fixer les matériels à monter !)
- la possibilité, si un matériels n’est pas dispo, de proposer au client une nouvelle date de réception de chantier (quand une entreprise ne possède qu’une seule grue, elle ne l’envoie pas sur 2 chantiers le même jour ! Nous on est censé y arriver…)

L’épreuve que nous avons subit, mes camarades et moi, n’est pas notre organisation de chantier, mais notre gestion de l’organisation faite par les évaluateurs. Tant mieux si on est bien noté, mais moi ça me fais chier quand même d'être évaluer sur un truc que je ne contrôle pas suffisamment.


Allez, à mon tour je vous organise un truc : dans 2 heures, vous me dessinez une voiture au fusain. Vous avez une heure pour lister ce qu’il vous faut, et une heure après je récupère vos dessins. J’ai déjà pensé à préparer les feuilles et fusains pour dessiner. Il y a 8 feuilles de papier glacé (tant pis pour les essais et brouillons et démerdez vous pour que le dessin se voit) et 4 fusains. Bien entendu, il vous est interdit de parler entre vous et de répartir à l’avance l’utilisation des fusains. La note comptera pour votre examen.


A dans 2 heures !

vendredi 21 septembre 2012

C'est le ouïkende !

Bonjour chère lectrice,


Aujourd'hui, c'est vendredi, le dernier lonnnnnnnnng jour d'une lonnnnnnnnnngue semaine de travail. Et donc, mon dernier article sur les matières qui me sont professées lorsque mon alternance m'amène entre les murs du centre de formation. Le vendredi, c'est le dernier jour de la semaine ET HEUREUSEMENT, parce qu'il est le pire, surtout sur la fin. Ce n'est pas qu'il ne serve à rien, le cours du vendredi après-midi, mais il m'emmerde au plus haut point !


"Culture Générale et Expression" que ça s'appelle ! Mais on n'y apprend que du particulier (faux en plus...), et on ne doit s'y exprimer que d'une manière formatée et restrictive. Concernant le formatage, il est malheureusement obligatoire car il sert de trame de notation. Il est toujours difficile de juger qu'une idée est bien ou mal exprimée, il existe tant et tant de manières convaincantes et efficaces d'écrire les choses qu'il n'est décemment pas raisonnable de dire quel texte vaut mieux que tel autre. Par contre, si on rend obligatoire un style et un format précis, on pourra noter. Mais noter quoi alors ? Non pas l'efficacité du discours, impossible à évaluer en tant que telle, mais on va pouvoir mettre une note sur le "respect de la méthode". Avant même de lire le contenu d'un devoir de "français", on va regarder si le formatage imposé est là : une accroche - une introduction qui annonce "d'une part", puis "d'autre part", et "enfin" les 3 parties attendues (2 ça passe encore, mais, seulement si la question s'y prête) - des sous-parties - des petites phrases de transition - une conclusion. Si un correcteur myope peut, sans ses lunettes et à cinq mètres de la copie, discerner les pavés sombres d'écriture correspondant à un tel formatage, c'est quasiment la moitié des points assurés. Si le fond et la forme étaient vraiment séparés dans les évaluations, même un hors sujet ou ta liste de courses te rapporteraient un 10/20 si tu sais les écrire comme on t'a demandé de le faire. Mais si tu écris à TA manière, par contre, si tu fait une "écriture personnelle" (intitulé d'une des épreuves d'examen de "français"), tu as tout faux ! Donc moi, forcément, ça m'emmerde.




Certes on ne me dit pas encore quoi penser, mais le simple fait de me dire COMMENT le penser ça me fait gerber. Bien entendu, l'autre moitié de la note concerne ta réflexion, ton cheminement mental et ta façon d'expliquer et de rendre intelligible ta pensée sur un thème particulier. Mais attention, comme je l'ai dit, tu auras beau avoir un discours clair et compréhensible parfaitement argumenté, avec exemples à l'appui, un discours historique qui t'assurera de convertir l'ensemble des fidèles de toutes les religions ainsi que les athées et agnostiques de tous poils à ta cause, si tu ne le formates pas comme c'est demandé, tu sera évalué comme grosse merde qui n'as rien compris la méthode ! Mais laissons là le volet "expression" de l'intitulé de ce cours qui aurait parfaitement sa place dans le roman "1984" de G. Orwell comme dénomination d'un ministère.


La partie "culture générale" se veut être un ensemble de petites connaissances que nous devons acquérir sur le thème d'examen qui nous attend au printemps prochain. En soit, c'est bien sûr extrêmement intéressant, la culture générale, ça aide à toujours avoir une petite notion de tout ce dont on peut entendre parler au quotidien. Le problème, c'est l'apprentissage de cette culture en cours de "français". Pour moi, la culture générale, elle vient du quotidien, de tout ce qu'on voit ou entend. Elle vient des magazines, de la télé, des lectures. Elle vient de notre scolarité aussi, bien entendu, mais juste pour une partie. La culture générale, elle vient surtout et essentiellement de la curiosité de chacun. On aura beau faire des cours de "culture générale", si l'élève n'est pas curieux de ce qu'il a sous les yeux, s'il n'a pas envie de savoir ce qu'on lui propose, il en le retiendra pas. Bénéfice pour ses connaissances personnelles sur tout et rien : zéro.

On a débuté en cours le thème du sport. Je me suis dit tout de suite "Super ! voilà un thème qui me parle". Et je ne dis pas ça parce que je regarde des matches à la télé. D'ailleurs, je ne regarde quasiment pas le sport à la télé. Le sport, ça me parle parce que j'en fait. J'en ai toujours fait. Et pas que comme pratiquant.

J'avoue, je n'ai pas l'esprit "haut-niveau et performance à tout prix" et je ne m'entraîne pas deux fois par jours et 365 jours par an. Mais je suis régulièrement présent aux séances avec mes clubs et participe à une compétition au moins une fois par mois. Le sport ça me parle parce que je ne suis pas qu'un pratiquant, je suis aussi un organisateur. Quand on organise, on ne peut plus se soucier uniquement des règles sportives qui s'appliquent sur le terrain de jeu. Il est nécessaire de s'intéresser aux fondements même du sport en général et de sa discipline en particulier. Il ne suffit plus de connaître les techniques qu'utilisent les concurrents, il faut aussi connaître les techniques de conception du jeu afin que le résultat de l'épreuve (course, tir, match, peu importe le sport considéré), son palmarès, soit toujours un classement le plus objectif possible des concurrents en fonction de leurs valeurs propres : valeurs physiques, valeurs techniques, valeurs tactiques, toutes entremêlées dans des proportions plus ou moins variées. Le meilleur d'un sport doit être celui qui a réussi à utiliser l'ensemble de ses qualités propres pour vaincre. Les qualités extérieures ou la chance n'ont pas lieu d'être parmi les critères de réussite en sport. En F1, toutes les écuries ont les mêmes caractéristiques moteurs et les mêmes accessoires disponibles. A chacune ensuite de faire le bon choix tactique sur la ligne de départ. Si elles sont douées, elles auront les mêmes pneus et des moteurs équivalents. Seul le talent du pilote fait le différence. En escrime, ils ont la même arme. En course, ils sont sur la même piste, avec le même nombre de haies toutes identiques. En lancer, les objets lancés sont tous les mêmes. En aviron, ils ont les mêmes bateaux. On n'attribue pas les pneus à pile ou face, on ne donne pas un couteau face à une épée, aucun coureur ne tombe sur une piste plus longue, ni n'a de haies plus hautes, on ne compare pas le lanceur de poids avec celui de javelot, on ne fait pas courir un aviron de huit rameurs contre un canoë biplace. En sport, seule la valeur humaine doit être jugée et permettre le classement. Oui, le sport comme thème d'examen, j'en aurais sans doute des choses à dire. Sauf que les thèmes d'examen ne sont jamais aussi vagues.

Le thème exact cette année est "le sport, miroir de nos sociétés ?". Pour le coup, c'est moins évident. Enfin, là, je vais avoir besoin d'y réfléchir un peu avant de poser mes idées. Heureusement, j'ai quelque mois et un cerveau en état de marche pour y arriver. Et ce cerveau m'a m'être particulièrement utile pour ne pas répéter le jour J les conneries que tente de nous inculquer la prof pendant ses séances de "culture générale". Parce que la dernière séance, il y en a eu des conneries !

On a parlé des JO, avec une comparaison entre les JO Antiques et les JO Modernes. En quatre heures, j'ai ainsi appris officiellement que :
- la devise des JO est "ciltius, altius, fortius" ("plus loin, plus haut, plus fort") ;
- la flamme olympique existait déjà dans les jeux antiques ;
- il y avait des épreuves pour les enfants dans les JO Antiques et il n'y en a plus maintenant.

Encore une preuve que la plupart des profs de français font bosser leurs élèves sur des dossiers qu'ils n'ont pas préparé eux-mêmes !

Car cette chère professeure aurait pris ses renseignements, elle aurait pu nous expliquer que :
- la devise des JO est "citius, altius, fortius" ("plus VITE, plus haut, plus fort", charte olympique, chapitre 1, paragraphe 10, page 21) [cette même charte dont elle nous a présenté les 6 "principes fondamentaux de l'olympisme", qui sont au nombre de 7 (pages 10-11). Faudrait se mettre à jour Madame, la charte actuelle est quand même en vigueur depuis le 8 juillet 2011]
- la flamme olympique est apparue en 1928, et le premier relais de la torche olympique est apparu en 1936. Une flamme était bien présente lors des JO Antiques, mais seulement parce qu'ils se déroulaient dans des "stades" rattachés à des temples. Tous les temples étaient pourvus de flammes, qu'ils aient accueillis les Jeux ou non.
- En 2007 a été décidée la création d' "un nouvel événement sportif pour éduquer, mobiliser et influencer les jeunes athlètes" et "les premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d'été se sont tenus à Singapour du 14 au 26 août 2010. La première édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver aura lieu à Innsbruck du 13 au 22 janvier 2012."

En cherchant la devise des JO, "ciltius" me paraissant une erreur, je suis allé sur le site du CIO (http://www.olympic.org/fr/). Le sigle "JOJ" possède son propre onglet dès la page d'accueil. Si ma prof est allée voir le site (ce dont je doute, son dossier préformaté par d'autres à l'air de lui suffire), elle n'a pas du juger JOJ assez intéressant pour aller voir ce dont il s'agit.


Si le vendredi matin excite à merveille mes neurones dans les derniers cours de physique et de maths, finir la semaine en passant quatre heures à suivre une discipline à la pensée et aux méthodes aussi éloignées des miennes est une torture.

Mais heureusement, quand ça se termine : C'est le ouïkende !

A bientôt.

jeudi 20 septembre 2012

Le jeudi, faut pas perdre le fil...

Bonjour mes petites lectrices,

Dans les semaines où mon alternance se déroule dans le centre de formation, le jeudi est une journée intense. Elle n'est pas plus longue que les autres journée, mais les cours sont importants et souvent compliqués, alors il faut rester concentré, ce qui n'a rien de facile quand on est entouré par plus d'une dizaine de pipelettes bourdonnantes. Et en ce moment plus qu'auparavant, moi, j'ai envie d'entendre ce qui se dit, parce que là j'ai un peu de mal à bien comprendre le fonctionnement du système étudié. Donc, je me concentre encore plus que d'habitude.

Le jeudi matin, on attaque par quatre heures de physique avec le deuxième prof de cette matière. C'est un peu étrange, parce qu'on voit avec lui les mêmes choses qu'avec le premier. Alors des fois, ça perturbe, on a l'impression que ça fait doublon. Ce qui fait la différence, c'est que si avec le premier prof on va examiner et comprendre le fonctionnement d'un composant électrique, avec le second, on va examiner le fonctionnement d'un composant en situation. C'est-à-dire que cette fois, on va aller l'utiliser dans un système complet, ce petit composant. Avec le prof 1, on a appris le fonctionnement d'un transistor, avec le prof 2, on va apprendre comment faire du courant continu réglable depuis l'alternatif EDF grâce à ce transistor. La différence est quand même assez conséquente.

L'après-midi, on file en atelier faire des "essais de systèmes". Là-haut, par groupe de 2 à 4, on nous refile un système déjà construit et fonctionnel entre les pattes et en 4 à 12 heures (à raison de 4 heures par séance) on doit l'examiner et en comprendre le principe et le fonctionnement, mesures et calculs à l'appui.


Mesure dans le moteur d'un train électrique


Super intéressant quand on a déjà suivi un système similaire dans la théorie des sciences physiques, largement impossible quand cette théorie n'a pas encore été vue, ce qui a été le cas durant toute la première année. Sur cette seconde année, les profs en atelier sont nos profs de Génie électrique. C'est la meilleure nouvelle qui soit ! Comme ils nous forment en classe, ils savent très bien de quoi nous sommes capable et leurs essais en atelier sont donc parfaitement adaptés à notre apprentissage. Et leur avantage, c'est que quand on leur pose une question, ils nous répondent et on comprend mieux. L'année dernière, dès le troisième mot de notre question ("est-ce que...", voilà, c'était à peu près à ce moment là), voilà les profs partis à nous réexpliquer pendant une demi-heure ce qu'on n'avait déjà compris, mais en nous embrouillant encore plus le cerveau sur ce que nous n'avions pas pigé. Désespérant ! Mais cette année, donc, ça va mieux.

En ce moment, dans mon groupe, on étudie la rentabilité d'une installation photovoltaïque sur 30 ans. Quand j'aurais la réponse, je vous dirais si ça vaut le coût !


A bientôt.

mercredi 19 septembre 2012

Emploi du temps du mercredi

Chères lectrices,

Pour continuer sur la présentation de mon emploi du temps, voici arrivé le mercredi. Quand vous aurez fini de lire cet article, nous aurons ensemble passé en revue plus de la moitié de la semaine et plus des trois quarts des matières, voire plus. Alors forcément, il y aura de moins en moins de choses à dire, ce qui va raccourcir pour un temps la longueur des articles. Bonne nouvelle non ?

Donc allons-y. Le mercredi, 8 heures de cours de nouveau. Le matin je vois mon second prof de Génie Électrique. Avec son collègue du lundi, il se sont répartis les cours à nous faire et donc nous voyons le mercredi des notions différentes et non pas une suite du cours de l'avant-veille. C'est donc la même matière, mais dans des sujets différents. Avec ce deuxième enseignant, nous avons déjà étudié par exemple les moteurs électriques et leurs différents modes de démarrage et d'arrêt, les systèmes de variation de vitesse de ces moteurs, les protections électriques (par le biais d'une installation d'éclairage d'atelier et l'alimentation électrique d'une fonderie), les commandes temporisées, les capteurs et détecteurs, les systèmes de commandes automatisés.
L'après-midi, de nouveau une heure de torture dans la langue du Prince Charles. On bosse en ce moment sur le rapport que nous devrons présenter bientôt, puis ensuite nous écouterons à longueur de cours des bandes sonores pour nous préparer à l'épreuve de compréhension qui aura lieu au printemps prochain. J'imagine déjà le bordel dans la classe ! Mais bon, j'aurais bien l'occasion de vous narrer quelques anecdotes le moment venu.
Après l'anglais, les maths. Ah... les maths... Je crois que c'est dans ce cours là que je me fais le plus chier en fait. Sur un cours de maths, je crois que je commence à m'emmerder après le premier tiers. Mais je ne me plains pas, parce que je suis seul responsable de mon inactivité pendant 66% du cours : j'ai déjà lu puis compris le cours et fini les exercices. Je n'ai plus qu'à attendre la fin du temps normal que la prof a prévu pour son cours. Alors je fais des petits dessins, ou je commence à lire le dossier du cours suivant, au risque de m'emmerder aussi à ce moment là. Bref, j'aime bien les maths et ça m'amuse de résoudre les problèmes posés. Et en plus, ça me permet d'avoir des bons résultats. Le seul problème, c'est que je n'ai pas la maîtresse de Spirou (et quand bien même elle serait ma prof, ma femme ne la laisserait jamais me faire un bisou en récompense de mes notes).


A bientôt.

mardi 18 septembre 2012

Le mardi, c'est sciences phy !

Bonjour mes chères lectrices.

Comment ça va aujourd'hui ? Bien dormi ? Les enfants ont été sages ? Très bien ! Moi, comme tu le vois, je suis déjà debout et en pleine forme pour attaquer mes cours de ce mardi.

J'aime bien le mardi quand je suis en centre de formation, parce que c'est la journée qui n'a que trois heures de cours. Oh, j'aime bien ce que j'apprends, hein, ce n'est pas ça le problème, mais je profite en général de la demi-journée libre pour faire plein de choses quand les autres travaillent. En journée en semaine, il n'y a pas la queue à la poste, si je dois aller voir une administration quelconque, les bureaux sont ouverts (sisi, je vous  jure, quand VOUS travaillez, ils ouvrent leurs bureaux. Ils les referment juste avant que vous ne quittiez le vôtre), je peux aller faire mes courses sans avoir une tonne de vieux dans les rayons, puisque eux, ils cherchent au contraire la compagnie de la foule des samedis pour lui râler contre. Franchement, j'adore avoir une demi-journée libre en semaine pour m'occuper de tout ce qui aurait trainé jusqu'à mes prochaines vacances. Donc, le mardi, je n'ai que trois heures de cours, de neuf heures à midi. Trois heures de cours de physique appliqué.

M. Albert Einstein (1879-1955)


Ben oui, science phy., c'est pour sciences physiques, pas pour sciences fictions, ceux qui maîtrisent un peu l'orthographe l'auront deviné immédiatement. Et comme je suis dans une formation professionnelle, c'est même de la physique appliquée. Appliquée à l'électricité, bien entendu, pas à la pression des eaux que tu as perdu lors de ton dernier accouchement ni à l'écrasement des ressorts de tes amortisseurs quand tu piles devant un piéton que tu n'avais pas vu (fallait pas écrire de sms en conduisant !). Dans cette matière, j'étudie les principes physiques liés à mon domaine de compétence : électricité continue, alternative, périodique, magnétisme, transformateurs monophasés ou triphasés, machines à courant continu, transformation continu-alternatif, pareil dans l'autre sens, et plein d'autres petits trucs comme ça. Tout plein d'outils qui me seront utiles plus tard pour élaborer un système électrique complet depuis la source d'énergie jusqu'à son utilisation selon les besoins du "client". Pour illustrer, je vais prendre un exemple simple de mécanique : en physique, on apprend comment réagit un ressort aux contraintes qu'on lui impose. C'est tout. On calcul son allongement, son écrasement, ses oscillations, le temps qu'il met pour ne plus bouger, etc... mais ça s'arrête là. Ce qu'un autre humain, non physicien, fera de ce ressort, c'est la partie mécanique, ce n'est plus de la physique. Bien entendu tout est lié et un bon professionnel doit maîtriser les deux outils : savoir comment fonctionne son jouet et ce qu'il peut lui faire faire. Pour moi, la physique et le génie électrique dont je vous ai écrit hier sont intimement liés, comme le sont théorie et pratique. L'un ne va pas sans l'autre, les calculs doivent toujours être vérifiés par les essais, les essais renvoient le comportement réel de l'objet en situation, et permettent ainsi d'affiner les formules des physiciens.

Bien entendu, je n'ai nullement l'intention d'écrire ici un jour la moindre formule, ce blog n'est pas un blog pro et n'est pas destiné à aider qui que ce soit qui s'est mis en tête d'étudier l'électrotechnique à la maison. Il y a déjà plein de spécialistes qui s'emmerdent assez pour avoir le temps de créer des sites exprès pour ça sans que j'y rajoute mon propre savoir-faire, aussi récent et frais soit-il. Je n'exclus pas par contre de tenter d'expliquer quelques trucs basiques un jour ou l'autre : "à quoi qu'il sert, le petit téton à côté des deux trous dans ma prise de courant sur le mur ?", par exemple, ou encore "comment ça marche quand j'ai deux interrupteurs qui peuvent allumer ou éteindre la même lumière ?". Mais ça sera pour plus tard, cette semaine, je vous présente les cours qui font partie de mon emploi du temps.


A bientôt.

lundi 17 septembre 2012

Ma semaine d'école

Bonjour mes chères lectrices,

Aujourd'hui, je débute ma seconde semaine de ma seconde année de formation en alternance. Je vais tout à l'heure vous écrire à propos des matières qui me sont enseignées ce jour, mais avant, je vais vous présenter trèèèèèèèès succintement (moins de 100 lignes pour moi) le contexte de ma formation.

Je suis stagiaire d'une formation de 20. L'année dernière ils étaient 11 et ceux qui commencent leur 1ère année la semaine prochaine ne seront que 14. Pas de bol, je suis tombé dans une année à 20. C'est un nombre un peu handicapant dans certaines matières qui nécessitent un suivi très proche des formateurs, comme en atelier par exemple (où les pauvres enseignants n'ont pas le temps de répondre à toutes nos questions et où les stagiaires donc finissent les travaux pratiques sans avoir compris ce qu'ils faisaient) ou encore lorsqu'il s'agit de travailler ses rapports en cours de français ou anglais au moment où chacun veut faire corriger ses feuilles. 20, c'est environ deux fois un effectif normal pour ce genre de formation, et donc c'est aussi deux fois plus de stagiaires de tous niveaux. Mais quand il est simple d'aider un ou deux gars un peu perdus, ça devient moins évident quand ils passent à quatre ou cinq. Quand il n'y en à un ou deux, ils osent poser des questions. S'ils sont plus nombreux, ils se posent les questions entre eux sans écouter leur prof et en dérangeant ceux qui tentent de suivre. Résultat : ils n'ont pas plus compris qu'avant, et ont entraîné trois pauvres gars de plus qui n'ont pas pu entendre le cours. Parce que ces paumés, c'est là leur problème : ils n'écoutent pas en cours. Conséquence 1 : ils ne comprennent pas les fonctionnements des systèmes. Conséquence 2 : ils foirent leur tests. Ce n'est que justice me direz-vous. Mais quand ces mêmes paumés se permettent de critiquer dans son dos un prof comme quoi ses cours sont trop compliqués et speed, puis qu'ils n'ont même pas la volonté d'écouter la correction des problèmes qu'ils ont ratés, ce n'est plus de la justice, c'est de la connerie. C'est à se demander s'ils ont vraiment envie de maîtriser leur futur métier ou s'ils veulent juste avoir un diplôme. Et quand on constate que certains stagiaires adultes (sortis de l'école il y a un paquet d'années déjà) obtiennent des évaluations à 16, 18 (voire 20 !), sans être passé par la même base technique, pendant que les paumés à peines sortis de leur Bac descendent à 6 ou moins, je les trouve plutôt gonflés de critiquer la pédagogie de l'enseignant ! Enfin, ce n'est pas à moi de faire le tri. Je serais le gars qui peur paye un salaire ou celui qui leur paye la formation, je m'intéresserais un peu plus à leur motivation et à leur capacité à apprendre, mais je ne suis pas ce gars et je ne peux que subir cette compagnie limitée. Heureusement, à moi, elle ne me coute rien. Je suppose que de toute manière, les proportions de bons et mauvais élève doit bien être la même dans toutes les classes de tous les niveaux, mais je n'en avais pas spécialement conscience moi-même quand j'étais au lycée. Maintenant, je suis adulte, dans une formation que j'ai choisi, et bien entendu, ça change l'état d'esprit. J'aurais étudié pour ce métier à leur âge, j'aurais sans doute aussi critiqué le prof. J'ai mûri, c'est tout.

Je suis une formation de technicien supérieur. En soit, ça ne signifie pas que je serai un technicien supérieur à un autre, mais ça veut dire que je prépare un BTS et que ma formation en alternance centre/entreprise est censée faire de moi un spécialiste doué et efficace dans mon domaine : l'électrotechnique. Tel est l'intitulé exact qui apparaîtra sur mon diplôme que je recevrai l'été prochain, si toutefois je réussi l'ensemble des épreuves. Je vous parlerai plus tard de ces épreuves qui m'attendent, mais il est temps que je passe aux matières qui vont m'amener au succès.

Aujourd'hui, c'est lundi, donc huit heures de cours, quatre le matin et pareil après le repas.
La matinée se déroule en demi-groupe, car un des cours se passe en salle informatisée et il n'y a pas assez de postes pour tout le monde en même temps. L'équipe pédagogique nous a donc équitablement répartis l'année dernière en deux groupes égaux de 9 et 11 stagiaires. Le lundi matin n'est jamais agréable. Mais au centre de formation, ils ont décidé de le rendre carrément pourri. Le premier cours s'appelle "construction des structures". Au cours de ce cours, nous tentons tout d'abord de comprendre ce que nous demande le formateur, puis nous tentons de dessiner en volume des objets de plus en plus compliqués à l'aide d'un logiciel de dessin 3D. On a commencé par des cubes, des plaques plus ou moins épaisses, puis on a percé des trous dedans. On a fait des trucs sans nom, juste pour utiliser les fonctions et apprendre à s'en servir. On a dessiné jusque là : une clé plate, une jante, un sèche cheveux, un étau, une manivelle et une grille de barbecue. Je suppose que vous avez tout de suite remarqué l’extrême intérêt de dessiner en 3D pour un spécialiste en électricité. Si vous en avez une idée écrivez-moi, parce que moi je sais toujours pas en quoi ma manivelle, mon étau et ma jante de bagnole vont m'aider à choisir mon modèle de disjoncteur... Donc, passons à un cours plus intéressant.

Calvin, personnage de Bill Watterson


Plus intéressant, mais guère plus passionnant : anglais ! Alors voilà bien un cours que l’Éducation Nationale à fourré dans tous les programmes en s'imaginant que c'était indispensable sans pour autant adapter la formation à la profession future. Voilà un gouvernement qui gueule à tout-va que notre langue française il faut absolument la garder et la protéger, puis nous dit à côté qu'il faut parler anglais dès que c'est possible. Mais si on apprend tous l'anglais, pourquoi les étrangers feraient-ils l'effort d'apprendre le français en plus ? ils apprennent l'anglais, nous aussi et on cause tous anglais. Belle protection pour la langue de La Fontaine ! Mais bon, je disais que c'était tout de même intéressant. Oui je trouve que c'est bien d'avoir quand même quelques notions de la langue d'Elton John dans notre métier technique où la plupart des notices sont dans ce dialecte d'outre-manche. Il nous est indispensable de pouvoir les lire et les comprendre. Et ceux qui estiment que ce n'est pas utile de nous demander par contre de faire une présentation orale de notre job pour être évaluer sur notre capacité à nous exprimer dans ce patois n'ont rien compris. C'est tout aussi important. Si ce n'est pas pour nous, pauvres techniciens que nous seront, ça le deviendra pour toutes celles et ceux qui poursuivront leurs études et qui un jour seront des ingénieurs responsables de projets internationaux. Donc, oui, l'anglais, il faut le bosser. Mais pas tout de suite, pas sur ce blog.
En ce moment, en anglais, nous préparons donc cet oral qui nous attend fin novembre. Un sommaire à suivre à la lettre, un rapport papier à écrire, une présentation orale à peaufiner, tout ça sous l’œil scrutateur d'un prof de langue typique qui s'emmerde toujours moins en cours que dans le reste de sa vie. Pour ma part, j'ai encore un paragraphe a réécrire et compléter sur mon papier et je vais prendre le temps de revoir ma présentation orale que je n'estime pas bonne du tout. Après ces quatre heures d'ennui intense viendra enfin l'heure de rentrer à la maison pour déjeuner en amoureux.

L'après-midi, un seul cours, un seul prof, mais on attaque le corps du métier : le Génie Électrique. Dans cette matière, on a deux profs qui se répartissent les cours. Le lundi après-midi, premier prof. En Génie Electrique, on bosse sur des cas concrets d'études électrotechniques, des demandes auxquelles il faut apporter une solution professionnelle complète, fonctionnelle, sécurisée et aux normes. Ces études travaillées en classe sont l'occasion d'apprendre des procédures et des méthodes de calcul et de choix de matériels à adapter et à programmer en fonction du résultat voulu. L'année dernière nous avons ainsi travaillé sur le choix d'une éolienne et du générateur qui va avec, l'alimentation depuis le réseau Haute Tension d'une usine de grillage de cacahuètes, le choix d'un moteur et des câbles électriques d'un pont qui se soulève au passage des bateaux, le choix de pompes pour une station d'eau potable, la gestion d'un démarrage progressif d'un moteur de tapis roulant, le choix d'un dispositif de sécurité d'une attraction d'un parc du même nom. A chaque dossier, divers calculs à faire afin de choisir d'une part les bons éléments pour obtenir le bon fonctionnement, d'autre part choisir les sécurité électriques à installer pour éviter tout risque d'électrisation ou électrocution, tout en envisageant les améliorations possibles. Pour moi, les deux demi-journées ne durent pas le même temps. Mais ce n'est qu'une impression personnelle, bien sûr...

A bientôt !

mardi 11 septembre 2012

Quelques infos (in)utiles.

Mes chères lectrices,

Vous qui êtes là à lire mes idioties, je vous suis reconnaissant d'être venues, en particulier celles qui sont re-venues. C'est agréable de constater que vous ne vous êtes pas enfuient après mon premier article. Ne me dites pas que c'est parce que vous m'aimez bien, je sais que ce n'est pas vrai. Vous avez peut-être apprécié mon premier texte, mais moi, vous ne me connaissez pas et donc, ne pouvez savoir si vous devez m'aimer ou me détester, ou pire !, être indifférentes et c'est mieux ainsi, je trouve. Vous seriez déçues de trop en savoir sur moi. Je préfère vous laisser m'imaginer, ça ne peut que me valoriser. Cependant, je vais quand même me présenter un peu à vous, histoire de ne pas systématiquement râbacher les mêmes infos générales à chaque nouvel article traitant d'un même aspect de ma fabuleuse vie (non, je ne me la pète pas, il y a aussi bien des vies pourries que féériques dans les fables, la mienne est juste un heureux mixage de tout ce qui s'y trouve).



Tout d'abord, comment faut-il m'appeler ? comme vous voulez en fait. Ici, je signe "G." Un homme en costume noir signait il y a quelques décennies de cela d'un "Z" avec son épée, moi, je suis moderne (et nul en escrime), donc je signe de la lettre que je veux, et j'ai choisi "G". J'en vois déjà qui rêvassent en se murmurant toute une liste de petits noms qui commencent par G et j'avoue que c'est exactement ce que j'attends de cette unique initiale. Vous pouvez imaginer ce que vous voulez avec mon "G." (attention aux fautes de frappe, n'écrivez jamais ".G", ça porterait à confusion),depuis le G du Gecco qui donne son nom à ce blog, jusqu'à celui d'une créature magique qui berça vos aventures d'enfants, en passant par tous les prénoms possibles ou impossibles, réels ou imaginaires, que vous avez un jour vu ou entendu. Vous pouvez même en inventer un de votre propre cru ! Vous voyez, je ne suis pas trop chiant. Je vous demande juste de penser à moi au masculin. Je le précise car je sais pertinemment que certaines d'entre vous ont le cerveau un peu trop accaparé par "l'Amour est Dans le Pré" (#adp pour les habituées, et non, je ne regarde pas, mais twitter sature mon écran à chaque émission) ou par la lecture de leur livre de recettes Thermomix, et donc qu'elles n'ont pas pu déduire ma nature de la photo de l'article précédent : les filles s'habillent en robes roses et ont les cheveux longs ! Sur la photo, c'est moi, j'ai (encore) des cheveux courts, et je porte une chemise bleue et un pantalon. La conclusion s'impose donc d'elle-même : je suis un mâle

Je vais sur mes 37 ans. Je ne le cache pas pour deux raisons. 1 - je suis un homme et je m'en fous qu'on connaisse mon âge. 2 - ça vous donne une idée de ma génération et de la culture populaire qui peut être la mienne. Si vous ne comprenez pas toujours ce que j'écris, dites vous que c'est juste parce qu'à côté de vous, je suis déjà un vieux con (ou un p'tit con, ça dépend du sens de la différence) et passez à la suite.
Après mon Bac, sans fac ou université ou quoi que ce soit de disponible dans des distances et/ou finances raisonnables pour le budget familial, j'ai du choisir un métier pour m'en aller vivre ma propre vie loin du doux giron de maman (j'avais 18 ans, à cet âge là on aime encore bien se la couler douce et ne pas faire sa bouffe ni sa lessive). Un bac général ne valant pas grand chose sur un CV, j'ai suivi une voie que je connaissais déjà un peu et avec laquelle j'étais plutôt familier : comme papa ! Vu de mon poste de fils de militaire, c'était sympa, on s'y faisait de bons potes et du sport à gogo. Une fois en place, je me suis rendu compte que cette vision n'était QUE celle que je voyais de la spécialité de mon père, et j'ai été vite déçu de ne pas avoir obtenu la même que lui, finalement (j'ai trop bien réussi les épreuves du concours d'accès aux places encore plus limitées que les cerveaux des candidats, et j'ai obtenu mon premier choix. Le sport n'était qu'en troisième position dans ma liste). Le boulot a été sympa tant que l’État avait des sous pour faire tourner les engins, mais j'ai commencé à sérieusement me faire chier avec la création de l'armée professionnelle. J'avais mon crédit voiture en cours, je n'ai pas osé partir après mon premier contrat de cinq ans. J'ai re-signé pour 5 de plus. Arrivé à 10 ans de carrière, avec le jeu des obligations de service pour "payer" ce qu'a coûté ma formation au long cours, je devais rester jusqu'à 13 ans de service. Je pouvais alors démissionner librement. J'ai donc commencer à préparer ma reconversion professionnelle et ma dernière année sous statut militaire, je l'ai passée en stage de formation professionnelle afin de décrocher un CAP d'électricien. Depuis janvier 2011, et après 15 ans et quelques mois à bosser en treillis/rangers, je suis officiellement en retraite !

Avec le Bac de mes 18 ans et mon nouveau CAP, j'ai pu obtenir une formation en alternance et j'ai commencé lundi dernier 10 septembre 2012 ma seconde année de BTS électrotechnique. J'aurais sans doute parfois l'envie d'écrire sur quelques aspects de mon boulot, pour moi-même, histoire de clarifier ce que j'aurai appris, ou pour partager quelques connaissances toujours utiles sur des notions simples d'électricité. J'espère parvenir à cette occasion à être compris de celles qui n'y connaissent rien sans être chiant, parce que ça sera souvent ce que je devrait faire face à un client dans mes emplois futurs. Merci de participer à mon entraînement.

En dehors de ma vie professionnelle, de cette activité qui m'apporte un salaire et assure en partie la survie de ma famille, j'ai d'autres centres d'intérêts plus ou moins variés qui occupent ma vie sociale. Quand je ne passe pas mon temps à m'occuper de mon foyer ou à ne rien faire du tout, je fais du sport, je vais me balader, je fais de la photo, je vais au cinéma, je lis un bouquin ou je regarde à la télé des films, séries, reportages, dessins animés et autres émissions diverses.

Je reviendrai sur tous ces trucs que j'aime au cours d'articles plus spécifiques. Par contre, en dehors de quelques recettes de trucs qui se mangent ou se boivent, je ne pense pas vous écrire à propos de ma vie corporelle, en tout cas tant qu'elle n'a rien d'extraordinaire. Tout le monde fait entrer et sortir des choses de son corps par toutes sortes d'orifices naturels ou artificiels et ça n'intéresse que les spécialistes de la santé ou les pervers (quantité de lectrices : moins 3, dont 1 aide-soignante). Ma vie familiale ne sera pas racontée ici. Pour ma vie sexuelle, pas d'exception : vous n'en apprendrez rien ici et je ne vous donnerai pas l'adresse de mon blog dédié à ce domaine. (quantité de lectrices : moins 626).

A bientôt !

C'est la rentrée !

Mes chères lectrices,

Le mois de septembre, c'est bien connu, c'est celui de la rentrée.
La rentrée scolaire, ça, on y est préparé depuis longtemps : dès le mois de mai quelques fournitures avaient déjà fait leur apparition dans les rayons des supermarchés ou s'étaient judicieusement placées bien en vue dans les papeteries ou librairies. Mais ce n'est pas la seule rentrée. Partout, à la télé, sur les couvertures de magazines, on ne voit que le mot "rentrée". Rentrée littéraire, rentrée cinéma, rentrée parlementaire... C'est à croire que la vie s'est arrêtée à un moment en France et que ça y est, le pays est prêt à repartir. C'est donc officiel, si vous n'avez pas profité de ces derniers mois pour glander, pour farnienter, pour tout remettre à plus tard (pour procrastiner, on va dire, parce que de nos jours, "remettre à plus tard", y'en a qui ne pigent pas le principe. Alors que "procrastiner", ils savent pas d'où ça vient, mais ils savent qu'ils aiment), si pendant ces quelques semaines d'été plus ou moins caniculaire, plus ou moins pluvieux, plus ou moins parfait, vous avez travaillé, vous n'avez pas droit à votre "rentrée" rien qu'à vous. Si votre femme se refuse ce soir, c'est pour ça ! Mais ne désespérez pas, en cherchant bien, vous pouvez toujours trouver un truc qui vous servira de rentrée.

Moi par exemple, j'en ai déjà vécu deux, j'ai laissé passer une troisième que j'ai remise à plus tard (une rentrée que j'ai procrastinée, oui, j'ai osé) et vous en avez ici une quatrième : ma rentrée de blog (note de l'auteur : quand vous allez jeter un œil sur un blog, vous le jetez avec un minimum d'élan et donc pour ce faire, vous devez auparavant le retirer de son orbite. "blog" est l'onomatopée représentant le bruit de cet œil que vous vous arrachez juste avant d'aller le jeter sur un blog).

Ce blog d'occasion, je l'ai récupéré dans un coin oublié et je l'ai dépoussiéré un peu. Je n'ai pas retrouvé le mode d'emploi complet, mais j'espère malgré tout que l'interface ne m'emmerdera pas trop et que j'arriverai à en tirer ce qui me conviendra. J'espère aussi pouvoir prendre un peu de temps pour écrire et publier dessus toutes les choses qui souhaiteraient être diffusées par mon biais. En général, ce seront des choses qui ne vous intéresseront absolument pas, mais dont l'écriture me fera le plus grand bien moral et mental. Elle me permettront de mettre des mots sur mes idées et de les structurer, donc de mieux prendre du recul par rapport à mes actes et mes pensées. Cependant, si mes propres expériences de la vie peuvent trouver un écho dans votre existence à vous et à tout hasard vous amener à comprendre ce qui vous est confus, je n'en retirerais sans doute aucune gloire, mais peut-être une petite fierté d'avoir pu aider quelqu'un.

Je disserterai donc sur moi, car c'est de tous les sujets celui que je maîtrise encore le mieux. Mais en dehors de cette introspection classique d'un journal intime, je ferai aussi comme tout le monde. Je ne me contenterai pas de pixeliser de lettres votre écran avec les histoires de mon moi intérieur, je vous emmerderai aussi avec mon moi extérieur. Je vous écrirai d'Arts, des œuvres que j'ai vues, lues ou entendues et aimées. Je vous écrirai de sports, ceux dont je suis licencié, qui reviendront donc régulièrement, et dont j'approfondirai certains aspects de temps à autres, mais aussi ceux qui me plaisent sans les pratiquer. Je vous écrirai un peu de mon boulot aussi (histoire de vraiment vous faire chier !), parce qu'il présente certains aspects qui pourront apporter une petite pierre (que dis-je, un gravillon, non ! un grain de sable...) à la culture générale de chacune. Et puis je vous écrirai de tout ce qu'il me plaira d'écrire, parce que c'est mon blog et que j'y mets ce que je veux !

Sur ce, hier, c'était ma rentrée en seconde année de formation, donc, ce matin, j'y retourne.

10 septembre 2012 : pour la rentrée, il faut sortir.
A bientôt !