lundi 18 janvier 2016

Un défi ou un écrit #3 - Dire qu'on aime



 


Sur un projet de Agoaye : Ce que j'aime en moi.


Je suis quelqu'un de réservé. Quelqu'un qui a appris, à un moment de sa vie, qu'il ne fallait pas montrer ses qualités. Alors faire une liste de tout ce que j'aime en moi n'a rien de naturel pour moi qui n'ai jamais su mettre en avant ce qu'il y a de bien en lui.

Je suis quelqu'un de réservé. La faute à un professeur des écoles qui avait indiqué sur un carnet scolaire "G. ne doit pas trop montrer ses connaissances, cela perturbe les autres élèves" ou un truc dans ce genre là, j'ai la flemme d'aller ouvrir mes archives pour vérifier l'exactitude de ces mots. Venant d'un prof que le gosse de 8 ans que j'étais adorait, ça m'a fait mal. Je n'ai plus jamais été par la suite celui qui levait le doigt pour donner la réponse qu'il connaissait. Plus jamais je n'ai été le petit garçon qui se portait volontaire à l'appel de ses professeurs pour résoudre un petit problème au tableau. Jamais plus je n'ai été celui qui donne son avis et défend ses idées. Je n'ai jamais plus été celui qui dévoilait ce qu'il avait en tête, puisque "cela perturbe les autres". Depuis ces mots trop forts pour ma jeune personnalité, je suis quelqu'un de réservé. Puisque mes connaissances, mes raisonnements, mes réponses aux problèmes perturbent les autres, et bien je me les garde. Que ces autres fassent comme ils veulent, je ferai comme je veux de mon coté, en silence. Cet état d'esprit m'a sans doute empêché de franchir certaines portes, soit parce que je n'osais pas revendiquer que j'avais ma place de l'autre coté, ou parce que personne ne m'invitait à les pousser. Tant pis. Je ne souhaite pas m'écrire dans le passé pour me prévenir de ne pas laisser tomber. L'enfant que j'étais ne comprendrait pas l'état d'esprit de l'homme que je suis maintenant.

Je suis donc quelqu'un de réservé, qui ne se met jamais en avant. Mais ce n'est pas parce que je ne dis rien lors des séances de groupe que je n'ai pas mes idées sur les questions. Si je me tais, c'est parce que ma vision des choses est bien souvent très différente de ce qui ce fait habituellement et que je n'ai pas envie de devoir justifier mes propositions en développant mes raisonnements qui ne trouveraient que rarement d'échos. Mais je sais que mes idées sont bonnes et qu'elles valent la peine d'être essayées.

Car si ce professeur a tué en moi la flamme qui ne demandait qu'à devenir brasier, il n'a pas détruit ma confiance en moi, bien au contraire. Ce n'est pas toujours facile à vivre, pour moi ou pour mon entourage, car quand j'ai une idée en tête, je sais qu'elle est bonne et je tiens absolument à l'appliquer. Quand j'ai une idée en tête, je VEUX la mettre en œuvre, lui donner corps. Quand j'ai une idée en tête, ceux qui pensent qu'elle ne peut aboutir doivent me fournir de bons arguments pour me dissuader de la concrétiser. Sans cela, seule mon expérimentation pourra me convaincre, non pas que j'ai échoué, mais que je n'ai pas poussé mes réflexions assez loin, que j'ai été trop pressé, trop impatient. Une tentative ratée n'est qu'un pas de plus vers une nouvelle méthode, vers un nouvel essai, puis un jour vers la réussite. Et quand bien même le problème me resterait insoluble, il ne le serait que par ma frustration de passer trop de temps sur ce que je pressens pourtant si simple, à ma portée, et je m'en détournerais, faute de vouloir prendre le temps de retourner sur les bancs de l'école pour acquérir les connaissances qui me manquent alors. J'irai chercher un autre problème à résoudre, un nouveau challenge pour mes neurones.

Je suis quelqu'un de réservé. La liste de tout ce que j'aime en moi va donc être courte.

J'aime en moi mon intelligence, pas la meilleure, mais une intelligence quand même efficace et qui aime travailler. J'aime réfléchir, examiner, comprendre, puis maitriser, développer, innover. Le négatif est que j'ai parfois du mal à faire simple, et que justement, je ne trouve pas une solution à un problème qu'un bon sens enfantin résoudra en quelques secondes.

J'aime ma confiance en moi. Elle me permet de ne pas craindre d'être dépassé par mes propres idées et réflexions, et surtout, de les assumer comme étant bien les miennes. Le négatif est que je suis naturellement stressé. Mon corps est constamment sur le qui-vive (à chaque vaccination, on me demande de me détendre, car les docs me trouvent anormalement tendu en me prenant l'épaule – et ce n'est pas la piqûre qui me fait peur), nerveux, et j'ai énormément de mal à me laisser aller, à lâcher prise, à confier le contrôle à quelqu'un d'autre. Je passe facilement pour un sale con qui ne sait pas se détendre.

Mais j'aime aussi mes yeux. Alors, en fermant ma gueule et avec quelques verres d'alcool (pour moi ou pour la personne en face, au choix), il m'arrive parfois de passer pour quelqu'un de bien et d'être supportable.

mercredi 6 janvier 2016

Un défi ou un écrit #1 - Ma p’tite liste pour 2016

 


Thème "écrit Semaine 1" (sur un projet de Agoaye)


Cette semaine, il est hors de question pour moi d’envoyer mes vœux à toute une flopée de gens qui n’a de famille que l’arbre généalogique.
Si je commence à mettre par écrit tout ce que j’aurais envie de dire à telle ou telle personne, je me connais, je finirai par tout supprimer parce que je deviens trop méchant ou ne réussirai pas à être assez gentil (quoi que cet article de l'été 2013 aurait répondu au défi, mais il n'a pas la nouveauté requise).
Enfin, si je n’ai pas répondu à un courrier quelconque depuis plus d’un mois, c’est que je n’ai rien à y répondre.
Bref (oui, bref, malgré ces lignes déjà écrites – mais si vous ne me connaissez pas, allez lire les autres articles de mon petit blog, j’écris rarement, mais longuement), bref, disais-je, les défis de la semaine ne m’inspirent pas. J’ai donc pris mon courage et ai récupérer dans un vieux coffre poussiéreux mon équipement de spéléologue afin d’aller chercher dans les tréfonds de mes neurones un petit morceau de motivation pour me (re)mettre à écrire "un peu".

Sans savoir que je serai amené à la publier, et pour votre plus grand malheur la commenter, j'avais déjà élaboré ma p'tite liste pour 2016. Puis je l'ai déchirée. Puis j'en ai refaite une, que j'ai froissée. La suivante n'a pas eu d'existence réelle, puisque faite sur une note de mon téléphone, je ne l'ai même pas sauvegardée en fermant l'application. J'ignore ce que sont devenues les quatrième et cinquième listes, mais l'une des deux doit encore trainer dans une marge d'un magazine d'une salle d'attente. La sixième, enfin, je l'ai sous les yeux, et je tente de la déchiffrer, car ma propre écriture est un mystère pour moi. Je vais la recopier ici pour respecter la consigne d'Agoaye. La scanner n'aurait aucun intérêt, du moins tant que le thème n'est pas "hiéroglyphes".

Voici donc (tadadam – bruit de petites trompettes) :

Ma P'tite Liste Pour 2016, écrite et commentée par moi (les numéros ne portent aucune notion de priorité, juste une quantité)

1 : Suivre des cours de musique.
J'ai toujours eu le fantasme de maîtriser une de ces bêtes sauvages qu'on nomme "instrument de musique". Depuis environ 5 ans, je possède une basse qui, faute de courage pour m'y adonner seul avec un cahier d'apprentissage, dort environ 363 jours sur 365. Les tarifs pratiqués m'ont aussi longtemps empêché de m'inscrire à des cours. Mais j'ai appris que certaines communes possèdent leurs propres harmonie ou conservatoire local et que les prix sont en général bien plus abordables. Et miracle ! Dans ma ville actuelle, un conservatoire propose des cours de basse. Je me suis retrouvé la première fois devant des locaux vides, mais j'y ai récupéré les coordonnées. A priori, je devrais attendre la prochaine rentrée en septembre pour débuter un cycle, mais je vais confirmer cela dès que j'ai du temps pendant les heures d'ouverture.

2 : Aller au moins 5 fois au cinéma dans l'année.
J'adore aller au cinéma. Mais j'aime aussi beaucoup être présent à la maison quand je ne travaille pas ou que je ne suis pas parti en weekend avec mon club de sport. Et comme je suis du genre à vouloir profiter du film, je préfère me rendre dans des salles bien équipées, bon son, belle image, confort et tout et tout. Dans ma ville actuelle, il y a un conservatoire, et il y a aussi un cinéma (enfin, une salle de cinéma). Cependant, l'aspect extérieur de la salle ne me fait pas envie, et la programmation affichée non plus. Donc, quand je veux me faire un film, d'une part, je choisi un film qui mérite le grand écran (une comédie sera toujours aussi drôle/nulle à la télé, si toutefois elle est drôle/nulle), et donc d'autre part je me rends à la vraie ville d'à-côté, à trente minutes de train, et la prochaine fois à trente minutes de plus de bus/tram, car je veux filer sur un multiplexe un peu éloigné de la gare (le cinéma où je me rends est bien, sauf le confort des fauteuils, pas moyen de se poser la tête, j'aime pas trop), pour trouver une salle digne du plaisir que je veux retirer à me vider la tête. Le Cinéma, donc, pour moi qui y allait quasiment tous les jours il y a 10 ans, est devenue une rareté qui me manque. D'où cette volonté de m'en faire au moins 5 cette année.

3 : Emmener mon fils au moins 2 fois à Paris.
Il adore Paris, parce qu'on peut aller voir la Tour Eiffel en vrai. Et même monter dedans. J'ai la chance de pouvoir rejoindre la capitale en moins de 2 heures depuis la fermeture de la braguette après le pipi du départ, et de rentrer avant la nuit, alors je vais en profiter pour lui nous faire plaisir.

4 : Garder tout seul mes enfants au moins 3 fois dans l'année.
Ça, ce n'est pas ma résolution pour tester mon courage de papa à assumer sa marmaille, mais ma volonté de permettre à leur maman de s'offrir des breaks d'un weekend ou plus à ne penser qu'à elle, à ne pas se soucier de nous, à ne pas être réveillée par autre chose que son rythme naturel, … enfin, voilà, vous pouvez imaginer tout ce que vous pourriez faire le temps d'un célibat retrouvé, je lui offrirai ça, au moins trois fois cette année.

5 : Placer sur les comptes d'épargnes entre 1/4 et 1/3 de mes revenus.
Et se renseigner en parallèle sur les différentes possibilités de financement pour un achat immobilier l'an prochain ou le suivant.

6 : Convaincre ma femme de m'aider dans ma résolution n°7.

7 : Réaliser un max de mes fantasmes sexuels.
Parce que je suis et resterai cette année encore un homme.

Bonne année à toutes z'et tous ! Et bon courage dans la tenue de votre propre petite liste (autres publications liées au projet disponibles sur : le projet d'Agoaye)